L'entrevue

du

Camp du Drap d'Or

Le 7 juin 1520

 

crayon.gif (3484 octets)

 

 

drapdor2.jpg (13821 octets)

 

 

 

L'entrevue du Camp du Drap d'Or

 

       Par son faste, l'entrevue du Camp du Drap d'Or, qui devait sceller l'alliance militaire entre l'Angleterre et la France, reste inégalée tout au long de la Renaissance. Elle durera trois semaines entières, pendant lesquelles les deux monarques, François Ier et Henri VIII, rivaliseront de richesses et d'apparats.

 

franc1er.jpg (34175 octets)

- François 1er -

 

    Après les rencontres préliminaires, où les envoyés spéciaux des deux royaumes conviennent des protocoles des cérémonies (mais aussi d'un possible mariage entre la fille de Henri VIII, Marie, alors âgée de quatre ans et le dauphin de France qui lui, est âgé de trois ans !), les deux rois se rencontrent pour la première fois le 7 juin 1520, date à partir de laquelle se succèdent fêtes, tournois et dîners réunissant les pairs des deux royaumes.

    Plusieurs milliers de personnes représentent les deux camps. Les deux villes frontalières d'Ardres, française, et de Guînes, anglaise, sont transformées pour l'occasion en étape royale, où les tentes, par centaines recouvertes d'étoffes brodées au fil d'or, laissent apparaître au spectateur un vaste "champ de drap d'or", que l'usage déformera en Camp du Drap d'Or. Pour l'occasion, Henri VIII s'est fait construire un palais féerique, le "palais de cristal", long de cent mètres et haut de quarante. Préfabriqué en Angleterre, il a été remonté sur place par une armée de charpentiers. Quant au pavillon du roi François Ier, il est "aussi haut que la plus haute tour connue" et flanqué aux quatre coins de constructions plus petites. La tapisserie intérieure est en velours bleu, parsemée de lys d'or et l'extérieur est décoré d'un drap d'or frisé. De même, pour la réception de Henri VIII, une grande maison en briques de trois étages a été spécialement érigée, aménagée et meublée avec un goût raffiné.

 

henri8.jpg (23101 octets)

- Henri VIII -

 

    Défait lors des joutes et des épreuves de tir à l'arc successives qui sont organisées pour distraire et rapprocher les cours des deux monarques, François Ier se laisse aller à accepter une lutte avec son égal, grisé par ses victoires successives. D'un croc en jambe adroit qui jette le roi d'Angleterre sur le sol devant une foule médusée, François Ier tient sa revanche aux jeux mais ruine du même coup les efforts accomplis durant ces trois semaines pour obtenir un rapprochement avec l'Angleterre. Henri VIII, humilié, retournera le 18 juillet dans son royaume, sans avoir concédé à la France cette alliance tant espérée. Bien au contraire. Avant son départ, il rencontre l'empereur d'Autriche Charles-Quint qui parviendra à s'assurer l'appui de l'Angleterre dans les conflits continentaux à venir.

    Les hostilités entre les trois protagonistes s'engagent en 1522. Une armée anglaise s'ébranle de Calais. La première ville française qu'elle assiège et incendie est... Ardres.

 

 

Retour à la présentation de l'école de Balinghem